Journée d’interpellation et de dénonciation : A Gaoua, les travailleurs ont manifesté pour « avertir le gouvernement »

Publié le dimanche 1er septembre 2019 à 23h42min

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Journée d’interpellation et de dénonciation : A Gaoua, les travailleurs ont manifesté pour « avertir le gouvernement »

A l’instar de leurs collègues des autres localités du Burkina, les travailleurs de la province du Poni, regroupés autour de l’Unité d’action syndicale (UAS), ont organisé, ce samedi 31 août 2019, un meeting d’interpellation et de dénonciation des conditions de travail et de vie. Cette manifestation, qui s’est tenue au piquet de grève sous les manguiers sis au secteur 4 de Gaoua, a permis aux responsables de certaines structures syndicales d’expliquer à l’assistance les causes des mouvements sociaux des agents de la Fonction publique constatés depuis quelques mois.

L’Unité d’action syndicale nationale a décrété, il y a deux semaines, une journée d’interpellation et de dénonciation « pour rappeler au gouvernement les engagements non-tenus ». Et c’est répondant à ce mot d’ordre que les travailleurs du Poni se sont retrouvés pour observer cette journée de manifestation.

De l’avis de Badéssère Dabiré, président de l’Unité d’action syndicale du Poni, treize points inscrits dans une plateforme minimale ont été retenus. On peut noter entre autres « l’autopsie des camarades de l’ODJ assassinés dans le Yagha, la question sécuritaire ». Il ajoute que « c’est d’abord un meeting pour avertir le gouvernement et sensibiliser la population afin que tout le monde se mobilise pour pouvoir faire aboutir nos luttes ».

Le meeting a été l’occasion pour chaque responsable de structure syndicale de dépeindre la situation qui prévaut dans le monde du travail. Au nombre des intervenants, on compte les responsables de l’ODJ du Poni, du Syndicat national des administrateurs civils et secrétaires administratifs du Burkina, du Syndicat des gestionnaires des ressources humaines, de la coordination de la CNSE et du SYNTSHA.

Pour les luttes à venir, le responsable de l’UAS du Poni lance cet appel : « Nous appelons à l’union des forces parce que les luttes sectorielles ne portent pas de fruits, et il est temps que les structures syndicales et tous les secteurs d’activités se mettent ensemble pour venir à bout de ces problèmes. C’est ce travail que nous nous sommes engagé à faire de sorte à pouvoir mobiliser davantage ».

Boubacar Tarnagda

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