Fête de l’indépendance au Nord : Une célébration sur fond de psychose et d’espérance

Publié le jeudi 12 décembre 2019 à 16h46min

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Fête de l’indépendance au Nord : Une célébration sur fond  de psychose et d’espérance

Dans la région du Nord, la célébration tournante de la fête de l’indépendance a eu lieu cette année à Ouahigouya, dans le Yatenga. La cérémonie commémorative qui a duré à peine deux heures d’horloge a été présidée par le gouverneur de la Région du Nord, Justin S. Somé, qui avait à ses côtés Salifou Ouédraogo, ministre de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles et bien d’autres personnalités de la région.

Initialement prévue se tenir à Batié dans la province du Noumbiel, pour respecter la célébration tournante, la commémoration de l’accession à l’indépendance du Burkina Faso dans le Sud-Ouest s’est finalement tenue à Gaoua, pour des raisons sécuritaires évoquées par les premières autorités du pays.

C’est à la Place de la nation de Gaoua que les forces vives de la région se sont retrouvées pour la fête de l’indépendance.

Après le mot de bienvenue du maire de la commune de Gaoua, Fiacre Kambou, le président du comité d’organisation, le gouverneur Tagséba Nikiéma, a salué la mobilisation des populations à cette célébration, ce qui témoigne, pour lui, de leur amour pour la nation. Son message a été bâti sur celui du chef de l’Etat adressé à la nation le 10 décembre depuis Tenkodogo.

« Il est impératif que toutes les populations, particulièrement celles du Sud-Ouest, travaillent à la restauration de l’autorité de l’Etat, tout en évitant les préjugés ethniques, triballiques, religieux. Nous devons également nous appuyer sur les conseils des aînés, des coutumiers et des religieux pour garantir la stabilité et la cohésion dans notre vivre-ensemble », invite le gouverneur.

La délocalisation de cette fête n’est pas seulement imputable à des raisons de sécurité. Pour Tagséba Nikiéma, « il faut également voir le caractère sobre voulu pour cette célébration ; sinon au niveau de la région, il n’y pas de préoccupations sécuritaires outre mesure. Mais j’invite tout le monde à la vigilance et à une franche collaboration avec les forces de sécurité pour parer à toute éventualité ».

Les heureux récipiendaires du jour sont au nombre de 62. Ils ont été décorés pour leur mérite au travail dans l’ordre de l’Etalon, l’ordre de Mérite burkinabè, l’ordre de la Médaille d’honneur des collectivités locales et l’ordre des Palmes académiques, de la Santé et de l’Action sociale.

Au nombre des récipiendaires, l’évêque du diocèse de Gaoua, Mgr Modeste Kambou. Après avoir reçu sa décoration, l’évêque a appelé à la construction de l’Etat-Nation : « Nous devons nous lever tous comme un seul homme pour voir comment aider le pays à aller de l’avant et à être prospère sur tous les plans, que nous puissions vraiment sentir que nous sommes tous frères d’une même famille et qu’il y ait cet élan de combattre tout ce qu’il y a comme force du mal et que nous puissions arriver à former l’Etat-Nation ».

Pour le maire de la commune de Kpéré (Noumbiel), « cette distinction est une invite à faire mieux notre travail de tous les jours, et je suis reconnaissant à ma hiérarchie et à mes collaborateurs pour leur soutien et accompagnement ».

Cette commémoration dans le Sud-Ouest s’est achevée avec un défilé militaire et paramilitaire.

Boubacar Tarnagda

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