Lutte contre le Covid-19 : A Gaoua, le couvre-feu est globalement respecté

Publié le dimanche 29 mars 2020 à 18h59min

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Lutte contre le Covid-19 : A Gaoua, le couvre-feu est globalement respecté

En vue de freiner la propagation de la maladie à coronavirus, plusieurs mesures ont été prises, dont l’instauration d’un couvre-feu de 19h à 5h du matin sur toute l’étendue du territoire national. Une semaine après l’entrée en vigueur de cette mesure, le constat que nous avons fait, dans la nuit du samedi, 28 mars 2020 à Gaoua, c’est que le couvre-feu est respecté par la grande majorité des populations de la cité du Bafuji.

Quinze minutes avant 19h, les artères de la ville de Gaoua grouillaient encore de monde ; chacun s’empressait de regagner son domicile. A l’heure du couvre-feu, on ne rencontrait que certains citoyens munis de laissez-passer ou sortis pour d’autres raisons laissées à l’appréciation des Forces de défense et de sécurité. C’est ainsi qu’au secteur 1 de Gaoua, nous tombons sur une équipe de la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL).

Le conducteur, Alex Kogo, nous donne les raisons de leur présence dehors à l’heure du couvre-feu : « Nous sommes en campagne de mesure des postes des différents services. Nous avons fini un dépannage vers 19h30, et en en ce genre de circonstances, nous sommes toujours munis d’un laissez-passer ».

Plus loin, au secteur 3, non loin du lycée Bafuji de Gaoua, la présence de personnes à proximité d’un camion stationné devant la boulangerie attire notre attention. « Le camion est venu nous ravitailler en farine et le reste doit continuer sur Kampti [à 42 km de Gaoua, ndlr]. Ils ont fini de décharger notre part et comme l’heure du couvre-feu est arrivé, ils vont dormir et continuer demain matin », nous confie Alassane Traoré, le responsable de la boulangerie.

En revanche, d’autre personnes, sans raison valable ni autorisation, trainent les pas pour rejoindre leur domicile pendant le couvre-feu. C’est le cas de ce groupe d’enfants que nous avons rencontré dans la rue, au secteur 5. L’un d’eux, Gafourou Seynou, nous dit ceci : « Avant le couvre-feu, nous étions toujours dehors pour chercher à manger. Le marché est fermé ; comment on va faire ? ». Et de nous rassurer : « On va partir à la maison, mais on va attendre notre petit-frère qui est derrière ».

Au secteur 3, Evariste Da nous confie qu’il n’apprécie pas beaucoup d’être à la maison. « En plus, il fait très chaud. Et comme je ne suis pas loin d’ci, je prends de l’air au bord du goudron, mais je ne vais nulle part », ajoute-t-il.

Pour s’assurer du respect du couvre-feu, les Forces de défense et de sécurité font des patrouilles dans toute la ville, jusqu’à 5h du matin.

Boubacar Tarnagda

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