Constitution de la 5ème République : L’avant -projet présenté aux populations du Sud-Ouest

Publié le mercredi 22 mars 2017 à 00h28min

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Constitution de la 5ème République : L’avant -projet présenté aux populations du Sud-Ouest

Samedi 18 mars 2017 dans la salle de conférence du conseil régional, les forces vives de la région du Sud-Ouest ont découvert l’avant-projet de Constitution. Ce fut l’occasion pour ces derniers de faire des amendements pour son amélioration à travers des échanges.

Permettre au peuple burkinabè de s’approprier le projet de révision constitutionnelle, mais surtout faire des propositions pour son amélioration, tel est l’objectif phare visé par les assises régionales sur le projet de révision constitutionnelle pour le passage du pays des Hommes intègres à la 5ème République.

Le samedi 18 mars 2017 dernier, la région du Sud-Ouest a accueilli une délégation des membres de la commission constitutionnelle. C’est Me Ambroise Farama qui a fait la présentation de l’avant-projet de Constitution aux forces vives de la région. De cette communication, l’on aura retenu que la nouvelle Constitution, si elle est adoptée, envisage consolider l’Etat de droit, travailler à l’équilibre des pouvoirs, garantir l’indépendance de la justice, mieux organiser la redevabilité et la gestion de la chose publique, enfin, stabiliser les institutions. Telles sont les cinq préoccupations majeures sur lesquelles s’est étalé l’exposé de Me Ambroise Farama. Une heure a suffi au conférencier pour restituer le travail que les quatre-vingt-douze membres de la commission regroupés en six comités constitutionnels ont élaboré pour amendement.

Comme innovation, le conférencier a fait savoir que la commission a insisté sur les droits des citoyens burkinabè, notamment les droits des jeunes et des femmes sur l’accès légal à la terre. Le présent projet met l’accent sur l’épanouissement de la jeunesse qui est une couche vulnérable. Les droits sociaux également ont été renforcés, notamment la santé, l’éducation, le droit à une alimentation saine, le droit à un environnement sain.

Gouverneur Tagsseba Nitièma micro devant, à sa droite Simplice Pooda, magistrat et chef de mission ; à gauche du gouverneur le président du Conseil régional Marcel Da et Casimir Kambou, 2èmeadjoint au maire de Gaoua)

Toutefois, tout comme il y a des droits, il existe également des devoirs auxquels les citoyens burkinabè doivent se soumettre selon les explications de Me Ambroise Farama. Il s’agit du devoir de redevabilité, du devoir de protection de la chose publique. Madame Ini Inkouraba Damien/Youl a dit sa satisfaction à la fin de l’exposé. Pour elle, le projet prend en compte les droits des populations en général et de façon particulière les femmes. Mais, elle souhaite que la question du genre et de la parité soit clairement définie dans la Constitution comme celle de l’accès à la terre qui est une réalité.

Dalou Matthieu Da (correspondant régional)
Lefaso.net

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