Au deuxième jour de la campagne électorale dans la commune rurale de Bouroum-Bouroum, la ferveur n’est pas encore au rendez-vous. La NAFA, le PAREN, l’UPC, le MPP sont les quatre partis politiques en lice aux élections partielles du 28 Mai. Les citoyens que nous avons interrogés saluent unanimement l’ouverture de cette campagne. Commerçante à Bouroum-Boum, Maminata Kambou dit n’avoir pas encore été abordée par les partis politiques en compétition.

Cependant, elle dit attendre impatiemment le 28 Mai pour aller accomplir son devoir citoyen. Comme elle, Sié omar Kambou, tradipraticien, affirme qu’un « village sans dirigeant n’est pas du tout intéressant et nous voulons élire un maire pour développer notre commune ». Du reste, M. Kambou assure que pour l’heure, l’ambiance est bonne et si ça continue ainsi la campagne sera apaisée.
Les Partis politiques affutent leurs armes.

Sur le terrain, ce sont les affiches des partis politiques et celles de la CENI qui se côtoient. Pour Koko Kambiré secrétaire général de la NAFA, c’est par le porte à porte que son parti entame cette campagne. Les prochains jours seront marqués par des causeries débats et des meetings dans les villages de la commune. A l’état-major du MPP, c’est une assemblée générale qui a servi de cadre pour le lancement de la campagne électorale. Cette assemblée générale a connu la présence de la ministre Laure Zongo/Hien et « certains membres du bureau national qui nous ont prodigué des conseils », a laissé entendre Kambou Sansan Lazare, directeur adjoint de la campagne MPP à Bouroum-Bouroum. De l’avis de ce dernier, « cette rencontre nous donne de l’espoir au regard de la mobilisation massive des populations. Ils adhèrent à notre programme qui se résume à la construction des points d’eau potable, des écoles, des centres de santé.

Des vingt- huit communes que compte la région du sud-ouest, seule la commune de Broum-Broum est sous délégation spéciale après les élections municipales de Mai 2016.

Dalou Mathieu Da, correspondant régional
Lefaso.net