Promotion des langues nationale au Burkina Faso : Un séminaire pour promouvoir la langue Birifor

Publié le vendredi 15 septembre 2017 à 00h46min

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Promotion des langues nationale au Burkina Faso : Un séminaire pour promouvoir la langue Birifor

Pour la 5e année consécutive, le comité de suivi sur la promotion de la langue et de la culture Birifor a organisé un séminaire pour valoriser ce pan de la culture burkinabè dans la région du Sud-Ouest. Le séminaire s’est déroulé le jeudi 07 Septembre 2017 au lycée municipal de Gaoua en présence du parrain, le maire de la commune de Gaoua.

Après Malba, Batié, Sidoumoukar et Holly, c’est la ville de Gaoua qui abrite la cinquième édition du séminaire sur la promotion de la langue et de la culture Birifor. L’événement s’est déroulé sous le thème « Peuple Birifor, origines, valeurs spécificités culturelles et localisation géographique ». De l’avis du président du comité de suivi, Atta Robert Da, le combat pour la pérennisation de la langue et de la culture Birifor doit être mené de façon concertée et dans le respect des liens socio-culturels qui « nous unit aux autres ensembles ». Et d’ajouter « Nous sommes et restons solidaires avec nos frères lobi, Dagara, Djan, Gan, Pougouli ».

Le représentant du maire de la commune de Gaoua, parrain de la 5ème édition du séminaire, a salué l’initiative de la communauté Birifor du Burkina. Le deuxième adjoint au maire de la commune de Gaoua, casimir Kambou a exhorté les locuteurs Birifor à persévérer dans ce combat pour la valorisation et la préservation de leur langue.

Sara Sib est une participante venue de la côte d’ivoire. Pour sa deuxième participation, elle assure que ce séminaire est un cadre de partage et d’expérience. Elle s’insurge contre ces personnes qui abandonnent leur langue maternelle au profit d’autres langues « Ce n’est pas normal que vous soyez Birifor et que les membres de votre famille ne parlent que des langues étrangères. En tant que femme Birifor, je dois travailler à ce que mes enfants comprennent ma langue avant de parler celles des autres ».

Tout comme Sara Sib, des participants venus de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso disent travailler à redorer l’image de la langue et de la culture Birifor. Laeticia Ouali est une étudiante en année de thèse au département de linguistique de l’université de Ouagadougou. Selon l’étudiante « c’est une langue minoritaire qui mérite d’être valorisée. Et pour preuve, il n’y a pas de recherches ou d’études menées sur cette langue dans les universités. Pourtant dans mes recherches j’ai trouvé des documents Birifor au Ghana », a-t-elle confié.

En marge de ce séminaire, une exposition de documents écrits ou traduits en Birifor a été organisée. De même, la présentation d’un journal en langue Birifor a permis aux participants de découvrir le riche patrimoine culturel des peuples Birifor. Durant quatre jours les participants ont eu droit à une compétition d’art culinaire, de tirs à l’arc, de contes et d’activités sportives.

Dalou Mathieu Da
Lefaso.net

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