Prise en charge des personnes souffrant de troubles mentaux : L’ONG CBM renforce les capacités des acteurs sociaux du Sud-Ouest

Publié le jeudi 24 octobre 2019 à 21h21min

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Prise en charge des personnes souffrant de troubles mentaux : L’ONG CBM renforce les capacités des acteurs sociaux du Sud-Ouest

Dans le cadre du projet « Santé mentale pour tous », l’ONG CBM (Christofell Blendenmission) a tenu, les 22 et 23 octobre 2019 à Gaoua, un atelier de renforcement de capacités des acteurs sociaux sur la prise en charge des personnes souffrant de troubles mentaux. L’objectif poursuivi, à travers cette première session de formation, est d’améliorer la prise en charge et l’accompagnement global des personnes vivant avec un handicap psychosocial et intellectuel.

Au Burkina Faso, une étude épidémiologique sur la population générale réalisée en 2015 a révélé que 41% de la population âgée de 18 ans et plus souffre d’au moins un trouble mental. Dans sa stratégie de mise en œuvre du projet « Santé mentale pour tous », l’ONG CBM privilégie l’amélioration de la qualité de vie des personnes handicapées et des personnes en risque de le devenir. C’est ce qui justifie la tenue de cet atelier de formation.

Venus de Diébougou, Koupéla et Gaoua, les participants, issus de diverses structures, seront outillés sur leur rôle dans l’accompagnement des personnes vivant avec un handicap psychosocial et intellectuel, selon les principes du mhGAP. « La situation de la santé mentale dans le monde est en pleine croissance et le Burkina Faso n’est pas en reste, à cause de plusieurs facteurs de psycho-traumatisme, notamment les déplacements de populations, l’insécurité, certains évènements sociaux », nous confie Oumar Sangaré, chargé de programme et responsable du projet santé mentale à CBM. 

La prise en charge des troubles mentaux est assurée par les agents de santé, et pour une prise en charge efficace de ces pathologies, il faut une équipe pluridisciplinaire et multidimensionnelle, précise M. Sangaré. Les malades mentaux n’ont pas besoin uniquement de médicaments. « Le malade a aussi besoin de l’environnement social qui peut être représenté par les acteurs sociaux, la famille, la communauté etc. », conseille Oumar Sangaré.

Selon l’étude épidémiologique commanditée en 2015, la situation est à prendre en considération parce que, environ 40% des individus aujourd’hui sont ou seront confrontés à un moment donné de leur existence à une ou l’autre des pathologies mentales et cela concerne tous les sexes, tous les âges mais plus précisément les jeunes de 18 à 45 ans. La situation peut s’expliquer par plusieurs facteurs qui peuvent être des facteurs déclencheurs de pathologies mentales telles que l’urbanisation, le développement social, les facteurs sociaux au niveau de la cellule familiale, les soucis professionnels et même existentiels, l’usage de certaines drogues par une frange de la population.

Eustache Kiéma participant venu de Koupéla

Les participants ont apprécié cet atelier organisé par l’ONG CBM. Selon Eustache Kiéma, le chargé de projet Réadaptation à base communautaire à l’OCADES Caritas Koupéla, « cette formation va nous permettre de nous (acteurs communautaires) imprégner de notre rôle dans la prise en charge des personnes vivant avec un handicap psychosocial et intellectuel ».

Le projet « Santé mentale pour tous » de CBM intervient dans cinq districts sanitaires du Burkina Faso que sont Diébougou, Gaoua, Nouna, Dédougou et Koupéla. La deuxième session de formation concernera les acteurs communautaires de Dédougou et de Nouna.

Boubacar Tarnagda

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