Centre hospitalier régional de Gaoua : De nouvelles mesures pour éviter le coronavirus

Publié le mercredi 25 mars 2020 à 15h41min

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Centre hospitalier régional de Gaoua : De nouvelles mesures pour éviter le coronavirus

Pour freiner l’évolution de la pandémie du coronavirus, le Centre hospitalier régional de Gaoua, centre de santé de référence de la région du Sud-Ouest, a mis en place un dispositif, dans la lancée des mesures prises au niveau national. Ce dispositif se résume au lavage systématique des mains de tout usager à l’entrée comme à la sortie du centre hospitalier et la réduction du nombre d’accompagnants pour chaque patient. Le personnel soignant a été doté de matériel de protection et de thermomètres laser pour les consultations.

Le Centre hospitalier régional (CHR) de Gaoua reçoit des patients venant de toute la région, ainsi que certains malades des villes frontalières de la Côte d’Ivoire. Au regard du flux important de personnes qui fréquentent ce centre hospitalier, l’administration a pris certaines mesures pour réduire les risques de contamination du Covid-19.

Selon le directeur général du CHR de Gaoua, Dr Der Albert Francis Somé, les mesures prises en interne face à la maladie du coronavirus concernent, d’une part, les usagers du CHR et, d’autre part, le personnel soignant. Pour ce qui est des usagers du CHR, ils sont soumis à un lavage systématique des mains à l’entrée et à la sortie de l’hôpital, ainsi que devant certains services de l’établissement sanitaire.

Directeur Général du CHR de Gaoua

En outre, le nombre d’accompagnants a été revu au strict minimum, pour réduire les contacts. Le directeur général insiste qu’il est très important que les populations comprennent que les regroupements sont un facteur favorisant la propagation du virus. « C’est pourquoi, nous leur demandons d’éviter les visites aux malades qui ne sont pas utiles. Nous sommes dans un centre de santé et les risques de contamination sont très grands », déclare Dr Der Albert Francis Somé.

Pour le personnel soignant, les mesures de prévention et de contrôle des infections ont été renforcées. Cela se traduit par le port de bavettes et de gants ; l’utilisation de gel ou de solution hydroalcoolique de façon systématique dans leurs pratiques quotidiennes. Il a été aussi mis à la disposition des professionnels de la santé, des combinaisons de protection individuelle pour gérer les cas suspects. Pour les consultations d’urgence, il est utilisé actuellement des thermomètres à laser en lieu et place des thermomètres axillaires. Pour les éventuels cas suspects, deux salles d’isolement sont prévues pour la prise en charge, conformément aux directives édictées sur le plan national.

Point de lavage de mains à l’entrée du CHR de Gaoua

Ces mesures sont appréciées par le personnel de l’hôpital. « Faire laver proprement les mains à l’entée et à la sortie nous protègera de certains germes qui peuvent nous infecter sur notre lieu de travail », affirme Pascal Palenfo, mécanicien au garage automobile du CHR de Gaoua. Et Issa Tindano, infirmier diplômé d’Etat en service aux urgences médicales, d’ajouter : « Nous avons demandé un système de filtrage des patients dès l’entrée. Cela doit se traduire par moins d’accompagnants de malades pour minimiser les contacts. Et pour les usagers de la caisse et de la pharmacie, où par moments il y a de la bousculade, nous recommandons la distance d’au moins un mètre ».

Issa Tindano infirmier au CHR de Gaoua

Concernant la disponibilité du matériel de protection du personnel soignant, le directeur général rassure : « Nous avons une quantité raisonnable de bavettes et de gants pour le moment. Et nous prenons nos dispositions pour ne pas être en rupture si la situation se prolonge ».

Toutefois, certaines habitudes sociétales ont la peau dure, même en ces temps de pandémie de coronavirus. C’est pourquoi, le directeur général du CHR de Gaoua lance cet appel à la population : « Nous souhaitons qu’on limite les visites aux malades à son strict minimum. A la rigueur, une personne au chevet du malade et une autre pour des courses éventuelles. En dehors de cela, la présence des autres accompagnants n’est pas nécessaire pour une prise en charge correcte du malade. Ce n’est pas de la méchanceté, mais c’est la situation qui l’exige. Quand nous allons pouvoir juguler la situation, nous pourrons revenir à nos habitudes sociétales africaines ».

Boubacar Tarnagda

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