Bitumage RN11 Gaoua-Batié : « Nous ne voulons pas un bitume biodégradable qui ne tiendra pas après les premières pluies », interpelle Bassolma Bazié

Publié le vendredi 28 avril 2023 à 13h03min

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Bitumage RN11 Gaoua-Batié : « Nous ne voulons pas un bitume biodégradable qui ne tiendra pas après les premières pluies », interpelle Bassolma Bazié

Les travaux de construction et de bitumage de la RN11 reliant Gaoua à Batié ont été lancés le jeudi 27 avril 2023 à Gaoua par le ministre d’Etat en charge de la fonction publique, Bassolma Bazié. La cérémonie de lancement s’est tenue au secteur 8, quartier Niobini, sous les yeux des populations bénéficiaires, sorties nombreuses pour la circonstance.

La date du 27 avril restera gravée dans la mémoire des usagers de l’axe Gaoua -Batié, longue de 68,5km. Le calvaire vécu par les populations pour parcourir ce tronçon devrait être un mauvais souvenir dans les deux ans à venir après la fin des travaux.

Le gouverneur de la région du Sud-ouest, Boureima Savadogo, dit être le plus heureux avec la concrétisation des travaux de bitumage de ce tronçon. La province du Noumbiel regorge d’énormes potentialités agricoles et fauniques, mais qui sont sous exploitées à cause de l’état difficile de la voie, rappelle le gouverneur. « Ce jour tant attendu est un ouf de soulagement pour la population du Sud-ouest et j’invite les uns et les autres à soutenir et à faciliter les travaux par une bonne collaboration, afin que les entreprises en charge des travaux nous livrent une infrastructure de qualité pour désenclaver cette partie du sud-ouest », souhaite-t-il.

La bnédictions des coutumiers

La délégation des coutumiers a exprimé sa joie pour le début des travaux. C’est ainsi qu’elle a procédé à des bénédictions et autorisé la réalisation des travaux sous la protection des mânes et des ancêtres.

Le top départ des travaux a été symboliquement donnée par le ministre d’Etat, en charge de la fonction publique, Bassolma Bazié, en compagnie de son collègue chargé du département des infrastructures routières et celui en charge de l’urbanisme. A l’endroit des entreprises qui doivent exécuter les travaux, le message du gouvernement est clair.

« Le gouvernement a un œil assez ouvert, nous ne voulons pas des infrastructures qui seront vérifiées par des intempéries où nous allons déverser la sueur du peuple burkinabè. Et deux à trois mois après, ce sera des nids de poule, en un mot un goudron biodégradable. Les coutumiers ont versé de l’eau trois fois de suite en faisant face à l’est et ceux en charge des travaux ont suivi cela de bout en bout. L’engagement a été pris de respecter la parole donnée. Le gouvernement va veiller, contrôler. Nous ne souhaitons pas qu’à la fin des travaux l’élément qui sera livré soit un élément de désolation. Ce n’est pas notre souhait… », avertit-il.

Puis de rappeler et d’interpeller « tout acteur, tout entrepreneur qui sera retenu par le gouvernement pour des travaux, si vous les faites mal, vous serez amené à les reprendre. Ceux également qui pourraient être dans l’ombre, pour réclamer des pourcentages sur les décaissements d’argent, la police et la gendarmerie sont en veille, et ils seront mis aux arrêts… ».

Le ministre Bassolma Bazié au nom du gouvernement rassure la nation entière « Nous prenons l’engagement, qu’au-delà de ce lancement dans la région du Sud-ouest, cela ne se limite pas là, mais que d’autres régions qui sont en ligne de mire soient aussi satisfaites dans ce sens afin que la mobilité des populations soit aisée. Cette facilité de la mobilité ne doit pas meurtrir des familles, et nous tenons à rappeler cela aux populations, parce que le premier élément de développement et le premier patrimoine d’un pays c’est l’être humain … ».

Tiraogo Hervé Ouédraogo, porte-parole des trois entreprises en charge des travaux

Sur les aspects techniques de la route, selon le porte-parole des trois bureaux d’études (Burkina, Togo, Niger) chargé du contrôle et de la surveillance des travaux, Tiraogo Hervé Ouédraogo, « notre rôle est de nous assurer que le tracé est le bon, que la qualité des matériaux utilisé sont ceux prévus par l’étude. Et tout cela à exécuter dans les délais impartis et dans les coûts prévus. En somme qualité-délais-coût ».

Les 375 premiers mètres en ville seront revêtus en deux fois deux voies avec un terre-plein central de 2 mètres, en revêtement béton bitumineux (goudron lisse), le reste du tronçon à la traversée des agglomérations, la route aura une largeur de 8 mètres, et sur les accotements dans les traversées d’agglomérations, la largeur des accotements sera de 2 mètres. Dans les autres parties de la route entre les agglomérations, la route aura une largeur de 7 mètres et un accotement de 1,5 mètre, précise M. Tiraogo Hervé Ouédraogo.

Le porte-parole des personnes ressources du Noumbiel, Norbert Somé

Pour les usagers de ce tronçon, ça sera une bouffée d’oxygène une fois les travaux terminés. « Nous attendons cela depuis longtemps, si c’est lancé ce jour, merci à tous ceux qui ont œuvrés pour cela. Et pour faciliter le déroulement des travaux nous avions eu au préalable un entretien chez le haut-commissaire du Noumbiel, où nous avions marqués notre entière disponibilité à accompagner les entreprises commis à la tâche. S’ils ont un blocage sur le tronçon qu’ils nous informent, nous ferons le nécessaire pour la bonne marche des travaux » affirme l’ancien député de la 7e législature et porte-parole des personnes ressources du Noumbiel, Norbert Somé.
Le coût global des travaux est estimé à 19 milliards de FCFA, financé par le fonds spécial routier avec un délai d’exécution de deux ans hors saison pluvieuse. L’entreprise attributaire est le groupement Globex construction / Soroubat.

Boubacar TARNAGDA

Portfolio

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