Après trois mois de vacances scolaires, les élèves ont repris le chemin de l’école le jeudi 08 octobre 2015. Prise de contact pour certains et début des cours, c’est le constat fait dans les établissements secondaires et primaires de la cité de Bafuji. Sansan Kambou est élève en classe de seconde C. Pour lui, l’heure n’est plus à la distraction car la rentrée est effective. Alors que certains élèves comme Sansan ont déjà la tête aux leçons, ils sont nombreux les élèves qui n’ont pas pu obtenir de place et ne savent pas à quel Saint se vouer. L’insuffisance des capacités d’accueil n’est pas la seule difficulté en ce début d’année scolaire. Pour Masséké Dembélé, proviseur du lycée provincial Bafuji, le personnel enseignant n’est pas du tout étoffé et pour y faire face, l’établissement fait appel à des professeurs vacataires.
L’innovation majeure cette année est que toutes les filles devront se coiffer à la garçonne avant d’avoir accès aux salles de classe. Cette décision est motivée par les crises d’hystéries qui ont secoué les établissements de la ville de Gaoua et en particulier le lycée Bafuji en 2013. A l’époque, les spécialistes avaient évoqué le port des mèches comme l’une des causes de ces crises d’hystéries, dixit Dembélé Masséké proviseur du lycée Bafuji de Gaoua. En plus de cela, M. Dembélé soutient que le règlement national exige même des filles d’avoir des tresses simples et d’éviter les perles. « Comme ce contrôle est très difficile et pour mieux encadrer ce phénomène nous avons invité les filles à se coiffer à la garçonne » ajoute- t- il. Cette formule, selon le proviseur, va certainement permettre aux filles d’utiliser plus utilement le temps qu’elles passaient dans les salons de coiffure.

Dalou Mathieu Da correspondant régional
Lefaso.net